Londres de notre correspondant
Républicain convaincu, le député travailliste du pays de Galles, Paul Flynn, explique pourquoi Elisabeth II, malgré un bilan plutôt positif, pourrait être le dernier monarque de Grande-Bretagne.
«Elle n'a commis aucune faute. Elle n'a jamais rien dit d'original et a rempli avec impartialité son rôle de chef d'Etat. Au regard de la monarchie britannique, elle a été une très bonne reine. Elle est toujours restée au-dessus des partis, ce qui est son principal devoir, et, pour la plupart des gens de ma génération, a su symboliser le pays. Sur la personne même, on ne peut que porter un jugement favorable.»
En cinquante ans, comment son image a-t-elle évolué?
Je suis âgé de 67 ans. Quand j'étais petit, la famille royale appartenait à un monde de conte de fées. On nous apprenait que ses membres étaient des êtres supérieurs et avaient reçu leur pouvoir de Dieu. Aujourd'hui, ce sont des personnages de soap opera. Ils ne sont plus traités avec le respect d'autrefois. Ils sont devenus trop proches des gens ordinaires et se sont révélés aussi fragiles et éphémères que n'importe qui.
Pourquoi un tel changement?
L'institution a fait son temps. La fierté nationale ne s'incarne plus dans la monarchie mais dans d'autres symboles qui peuvent aussi bien être culturels que sportifs... Au cours des décennies, les Windsor se sont continuellement réinventés. Ils ont voulu apparaître comme une famille parfaite qui se voulait une référence pour tous les Britanniques. Mais, a