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Libération

Nuit d'horreur en Algérie

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9 morts à un faux barrage près d'Aïn Defla et 13 dans un hameau proche.
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publié le 6 février 2002 à 22h00

L'Algérie a connu, lundi, une nuit d'horreur qui s'est achevée par l'assassinat de 22 personnes dans l'ouest du pays. Neuf personnes ont été tuées par balles à un faux barrage à Sidi Lakhdar, sur la route nationale reliant Alger à Oran, à 2 kilomètres d'Aïn Defla. A en croire un témoignage recueilli par l'AFP, les assaillants se sont ensuite rendus dans le hameau proche de Sidi Ammar, où ils ont massacré la famille d'un «patriote», ces miliciens armés par les autorités. Ils y auraient assassiné 13 personnes par balles et à l'arme blanche.

Ces nouveaux massacres confirment qu'une fois de plus l'Algérie s'enflamme: plus de 40 personnes ont été tuées depuis le 1er février. Attentats, embuscades et faux barrages ne sont pas les seules violences subies par les Algériens. Depuis plusieurs semaines, on ne compte plus le nombre des voitures piégées que les forces de sécurité affirment désamorcer à Alger.

Législatives. Cette détérioration de la situation survient au moment où se préparent dans la plus grande incertitude des législatives prévues au printemps et où la situation en Kabylie est de plus en plus chaotique. Des gendarmes, protégés par des militaires, ont réapparu, hier, sur les routes de cette région où la population les avait mis en quarantaine en raison de leur responsabilité dans la sanglante répression des émeutes du printemps. Depuis, les gendarmes vivent reclus dans leurs casernes et n'en sortent jamais. Le chef du groupement de gendarmerie de Tizi Ouzou, le colonel Kha