Menu
Libération

Téhéran dément les accusations de Washington

Article réservé aux abonnés
Donald Rumsfeld affirmait que des talibans et des membres d'Al-Qaeda avaient fui en Iran.
par
publié le 6 février 2002 à 22h00

Quelques jours après le discours du président américain, George W. Bush, dénonçant les pays de «l'axe du mal» ­ Corée du Nord, Iran et Irak ­, le secrétaire d'Etat Colin Powell tente de calmer le jeu. «Ils méritent cette qualification [...] mais cela ne veut pas dire que nous sommes prêts à envahir qui que ce soit et que nous ne sommes pas prêts à engager un dialogue [avec eux], bien au contraire», a affirmé le chef de la diplomatie américaine, dont les positions traditionnellement pragmatiques tranchent sur celles d'une bonne partie de l'équipe Bush. Le ton est néanmoins resté ferme à l'égard de Bagdad, et l'ancien chef de l'armée américaine pendant la guerre du Golfe a affirmé que les Nations unies ne devaient pas reprendre le dialogue avec l'Irak tant que le régime de Saddam Hussein n'autorisera pas le retour d'inspecteurs chargés de contrôler son désarmement.

Défi. Les autorités iraniennes, quant à elles, ont mis hier Washington au défi de lui donner des éléments pouvant conduire à l'interception de combattants d'Al-Qaeda ou de talibans qui seraient réfugiés sur leur territoire. «Au lieu d'orchestrer une propagande négative, les Américains feraient mieux de nous donner toute information en leur possession, afin que nous puissions les pourchasser et les maintenir hors d'Iran», a affirmé hier le ministre iranien des Affaires étrangères, Kamal Kharrazi, démentant que son pays ait aidé ces combattants à fuir l'Afghanistan, comme l'affirmait le secrétaire à la Défense américai