New York de notre correspondant
La Convention de Genève pour les uns, mais pas pour les autres. Après plusieurs jours de controverse sur le traitement des prisonniers afghans de Guantanamo Bay, George Bush a décidé hier que les soldats talibans présents sur la base américaine de Cuba pourraient profiter de la protection du texte international. Les membres d'Al-Qaeda et «les autres terroristes», au contraire, n'auront pas le droit d'invoquer la convention. Washington a, par ailleurs, précisé que les talibans ne seront pas pour autant considérés comme des «prisonniers de guerre».
«Bien traités». Interrogé hier lors d'une conférence de presse, le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer, a déclaré qu'Al-Qaeda était un groupe terroriste international et ne pouvait pas être considéré comme un Etat selon les termes de la Convention de Genève. «Cela ne changera rien pour les prisonniers au quotidien, a-t-il assuré, tous continueront d'être bien traités, car c'est la façon dont nous avons procédé depuis le début.»
A en croire plusieurs membres de l'administration, la mesure permet d'espérer une réciprocité, en cas de capture de soldats américains par les dernières poches de résistance talibane. George Bush aurait cependant refusé d'accorder le statut de «prisonniers de guerre» aux talibans pour réduire leurs droits. Selon la convention, un «prisonnier de guerre» peut en effet disposer d'un avocat lors des interrogatoires ou être renvoyé chez lui à l'issue de la guerre. Deux dis