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Libération

Bush se range dans le camp de Sharon

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Le Président devait recevoir hier soir le leader israélien.
publié le 8 février 2002 à 22h06

Washington

de notre correspondant

En recevant pour la quatrième fois Ariel Sharon, hier soir dans le bureau ovale, alors qu'il n'a toujours pas rencontré Yasser Arafat depuis son arrivée à la Maison Blanche, George Bush a fait un nouveau cadeau au Premier ministre israélien. La visite avait d'ailleurs été conçue comme une punition pour Arafat: elle avait été annoncée par Washington juste après la découverte du rôle joué par l'Autorité palestinienne dans l'affaire du Karine-A, ce cargo chargé d'armes en provenance d'Iran et intercepté par les Israéliens. Pour Sharon, cette nouvelle marque de soutien américain est précieuse, même si George Bush a renoncé à couper tout lien diplomatique avec l'Autorité palestinienne, comme il en avait un temps agité la menace.

Pompier. L'intérêt de cette visite est moins clair pour George W. Bush. Son alignement sur les positions israéliennes, après l'affaire du bateau d'armes, a créé de sérieuses vagues au sein de la «coalition contre le terrorisme», que ce soit dans le monde arabe ou en Europe. En France, le ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, a qualifié la politique étrangère de Bush de «simpliste» et considéré la politique américaine d'isolement d'Arafat comme une «erreur».

Le secrétaire d'Etat Colin Powell, qui joue dans ce gouvernement le rôle d'éternel pompier, s'emploie à minimiser la tension: «Ces fortes opinions font partie de la diplomatie», a-t-il commenté. C'est Powell qui a réussi à convaincre Bush qu'une fermeture de la