Menu
Libération

Pas de pitié pour la Texane infanticide

Article réservé aux abonnés
Celle qui a noyé ses cinq enfants va être jugée, malgré sa maladie mentale.
publié le 8 février 2002 à 22h06
(mis à jour le 8 février 2002 à 22h06)

C'est une banlieue tranquille baptisée Clear Lake, au sud-est de Houston. Une succession de résidences proprettes, entourées de pelouses rasées de près, qui ressemblent au rêve américain de toute une classe moyenne. Au 942, Beachcomber Lane, la maison de style espagnol n'attire pas l'oeil. Un chien joue dans le jardin, des paniers de basket encombrent le garage. Andrea et Russel Yates y avaient emménagé en 2000. Lui, ingénieur à la Nasa, elle, infirmière devenue femme au foyer. Quand les policiers se sont rendus à cette adresse le 20 juin 2001, ils n'avaient aucune idée de ce qui les attendait. La femme avait appelé les urgences, le «911», et répété à plusieurs reprises qu'elle avait «besoin de la police». En arrivant, les officiers ont trouvé Andrea Yates trempée de la tête au pied. Sur le lit conjugal, elle avait enveloppé dans une couverture quatre de ses enfants qu'elle venait de noyer dans la salle de bains. Le cinquième, âgé de 7 ans, était encore dans la baignoire.

Non coupable. Huit mois plus tard va s'ouvrir à Houston un procès qui retient l'attention de toute l'Amérique. Alors que se poursuit une sélection des jurés longue et difficile, les premiers témoins viendront à la barre le 18 février. Andrea Kennedy Yates, 37 ans, a bien reconnu avoir tué ses cinq enfants, mais ses avocats ont décidé de plaider non coupable en invoquant la folie. Les procureurs, eux, ont réclamé la peine capitale pour la mort de Noah, 7 ans, John, 5 ans, et Mary, 6 mois. La