Le président français biche: paraphrasant le titre d'un livre d'Amin Maalouf, Abdelaziz Bouteflika vient de lui décerner le titre de «Chirac l'Africain». Peu de dirigeants français, affirme le président algérien, ont montré autant de «désintéressement» et de «persévérance» à défendre l'Afrique auprès de ses pairs. Jacques Chirac rappelle qu'il a longtemps «prêché dans le désert», se félicite que le sommet du G8 à Gênes ait ouvert la porte, pour la première fois, à un nouveau discours sur le développement. C'est en effet en Italie, en juillet 2001, que les huit pays les plus riches ont entériné le Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique, Nepad selon l'acronyme anglais, Tony Blair étant l'autre fée (lire ci-contre) à s'être penché sur le berceau de cette nouvelle initiative.
Structure politique. C'est donc dans une ambiance «fraternelle», terme qu'af fectionne Jacques Chirac quand il parle de l'Afrique, que treize chefs d'Etat et de gouvernement du continent ont échangé leurs vues vendredi sur cette structure politique qui devrait prendre réellement forme fin juin, lors du prochain G8 au Canada. C'est paradoxalement à Paris que se peaufine un plan de développement «conçu, pensé par les Africains, assumé par les Africains», comme l'a précisé le président français. Et hasard de calendrier, cette réunion du Nepad sera peut-être le dernier geste à portée internationale de Jacques Chirac avant qu'il n'entre officiellement en campagne (lire page 2). Le seul représenta