Menu
Libération

Devenir britannique, ça se complique

Article réservé aux abonnés
Parler anglais et jurer fidélité à la reine vont devenir obligatoires selon un projet de loi.
publié le 9 février 2002 à 22h09

Londres de notre correspondant

Pour devenir britannique, il faudra dorénavant parler l'anglais et prêter serment à «la reine et à ses héritiers». Avec ces deux mesures très controversées, le ministre de l'Intérieur, David Blunkett, compte renforcer la cohésion nationale. Son Livre blanc, présenté jeudi, porte le titre évocateur de Frontières renforcées, refuge sûr. Car s'il dit vouloir favoriser l'intégration des immigrants légaux, dans le même temps, il verrouille un peu plus les portes du Royaume.

Le très musclé secrétaire au Home Office refuse que la délivrance du passeport se résume «à un simple morceau de papier qui arrive dans une enveloppe brune en même temps que la quittance de gaz». Il souhaite que ce soit «quelque chose à célébrer». En pratique, sa «fête» s'apparentera à un examen de passage. «Nous devons donner un contenu réel à l'acquisition de la nationalité britannique et au processus d'intégration», a-t-il déclaré devant la Chambre des communes.

«Valeurs». Le candidat à la citoyenneté devra montrer une connaissance «standard» de la langue, ainsi que «des valeurs, des lois et des coutumes» de ce pays. Lors d'une cérémonie officielle inspirée du système en vigueur aux Etats-Unis, il jurera fidélité à la Couronne et devra ajouter: «Je respecterai les droits et les libertés du Royaume-Uni. Je protégerai ses valeurs démocratiques, j'observerai fidèlement ses lois et je remplirai mes devoirs et mes obligations de citoyen britannique.»

Le Livre blanc, qui devrait donner