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Les Européens, peuples peu migrateurs

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Bruxelles veut favoriser la mobilité dans l'UE.
publié le 14 février 2002 à 22h14

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Aux Etats-Unis, déménager est presque un art de vivre. Il est fréquent de croiser sur les routes américaines des voitures tractant des remorques sur lesquelles s'entassent les biens de la famille: si un job plus intéressant s'offre à vous, changer de domicile n'est pas un problème. Les statistiques le prouvent: 5,9 % de la population américaine ont changé de comté en 1999. En Europe, en revanche, la mobilité n'est pas une valeur en hausse: seulement 1,2 % des Européens a changé de région en 2000. Les Britanniques (1,9 %) sont les plus mobiles, suivis des Suédois (1,7 %) et des Français (1,5 %), les moins mobiles étant les Grecs et les Espagnols (0,1 %). Franchir une frontière est réservé à une petite élite: en 2000, 225 000 personnes ont déménagé dans un autre pays de l'Union, soit 0,1 % de la population des Quinze...

Chômage. La Commission s'alarme de ces rigidités qui coûtent cher à l'économie de l'Union. «Alors que, dans certaines zones, il n'y a pas assez de travailleurs, dans d'autres, il y a un chômage trop élevé», a expliqué hier son président, Romano Prodi. On préfère manifestement être au chômage chez soi plutôt qu'au travail ailleurs. Prodi propose donc que les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union qui se retrouveront à Barcelone, les 15 et 16 mars, adoptent un «plan d'action visant à garantir la mobilité des travailleurs de l'UE d'ici à 2005».

Certes, la Commission reconnaît qu'il existe des obstacles culturels qu'il ne sera