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Libération

Les fausses vraies cartes de Forza Italia

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Perquisitions au siège du parti de Berlusconi suspecté de financement illicite.
publié le 15 février 2002 à 22h16

Rome de notre correspondant

Pour la deuxième fois en une semaine, la brigade financière a perquisitionné, mercredi, le siège national de Forza Italia (FI) à Rome. Diligentés par le parquet de Turin, les inspecteurs ont saisi dans les bureaux du parti de Silvio Berlusconi une série de documents relatifs à de présumés «faux adhérents». Quel ques jours plus tôt, un retraité et deux infirmiers de l'hôpital Molinette de Turin, le principal du Piémont, avaient révélé avoir reçu en 2000 la carte du parti sans jamais l'avoir demandée.

Arrestations. Dix ans après l'éclatement de l'opération «Mains propres», le spectre de la corruption politique resurgit dans des conditions pratiquement similaires à celles qui avaient conduit à l'arrestation, le 17 février 1992, de Mario Chiesa, l'un des barons du Parti socialiste milanais et directeur du principal centre social de la ville. Depuis décembre, cette enquête anticorruption a déjà entraîné l'arrestation de plusieurs en tre preneurs et du directeur de l'hôpital de Turin Luigi Odasso.

Membre de Forza Italia depuis 1995, Odasso a avoué au juge: «Avec l'argent des pots-de-vin, j'ai acheté 1 600 cartes de Forza Italia pour une valeur de 160 millions de lires» (82 600 euros). Ce médecin de 52 ans a admis qu'il avait offert au président (FI) de la région Piémont, Enzo Ghigo, «une montre d'une valeur de 5 000 euros», financé la campagne électorale d'Alliance nationale et payé 5 000 euros pour organiser un cocktail pour le parti du Cavaliere à l'occa