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Libération

Le Kyoto «light» de Bush fraîchement accueilli

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Son appel au volontariat des entreprises pour réduire l'effet de serre ne convainc pas.
publié le 16 février 2002 à 22h17

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

«Ça pourrait être pire: Bush pourrait ne rien faire du tout», soupire une fonctionnaire européenne. La Commission cherche désespérément quelque chose de positif dans l'«alternative» au protocole de Kyoto présenté jeudi par le président des Etats-Unis,Êet qui consiste, pour l'essentiel, à faire appel au volontariat des entreprises: «C'est la première fois, depuis qu'il a annoncé qu'il ne ratifierait pas le protocole, qu'il montre qu'il veut agir, qu'il a conscience qu'il y a un problème.» Mais voilà: «Si tout le monde adoptait la même démarche dans le monde industrialisé, ça serait une catastrophe pour l'humanité.»

Augmentation. Selon la commissaire chargée de l'Environnement, Margot Wallström, tout indique que cette «proposition ne permettra pas une diminution des émissions de gaz à effet de serre mais au contraire aboutira à une augmentation significative»... Il est donc clair que l'objectif du protocole de Kyoto, ramener ces émissions à leur niveau de 1990, sera définitivement compromis. Les ministres de l'environnement des Quinze, qui se réuniront à Bruxelles le 4 mars, vont pouvoir dire tout le mal qu'ils pensent des propositions américaines. Le Français Yves Cochet espère que l'Union apportera «une réponse ferme, rapide et coordonnée aux autorités américaines», en particulier en rappelant «aux Etats-Unis leur responsabilité en matière d'émission de gaz à effet de serre». A eux seuls, ils en émettent 25 %.

Geste. L'Australie mise à part,