Jérusalem envoyé spécial
Coincé entre l'extrême droite qui l'accuse d'inefficacité face aux attentats palestiniens et la gauche qui commence à relever la tête pour demander une solution politique au conflit (lire ci-contre), le Premier ministre israélien Ariel Sharon est à la recherche d'un nouveau souffle au moment où l'Intifada connaît un regain d'activité. Hier, trois policiers ont été blessés par deux Palestiniens près d'une base militaire dans les environs de Hadera. Les deux kamikazes sont morts.
Samedi soir, un activiste du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a réussi à s'introduire dans Karnei Shomron, une importante colonie du nord de la Cisjordanie, où il s'est fait sauter, tuant deux adolescents et blessant une vingtaine de colons. C'est la première fois qu'une colonie aussi importante est frappée dans son enceinte même, et c'est aussi la première fois que le FPLP, un parti laïc et de gauche, adopte les méthodes des islamistes. Dans le communiqué de revendication, il demande la libération de son chef, Ahmed Saadat, emprisonné par l'Autorité palestinienne à la demande d'Israël.
Dans la nuit de samedi à dimanche, des hélicoptères Apache ont bombardé en représailles quatre cibles à Naplouse: le QG de la police, les bureaux du gouverneur, une résidence pour les hôtes de l'Autorité palestinienne et... un cabinet de dentiste, confondu avec le bureau du FPLP. Ces bombardements, qui n'ont fait que des dégâts matériels, illustrent surtout l'impuissance de Sha