Washington
de notre correspondant
Japon, Corée du Sud, Chine... En six jours, George W. Bush, arrivé hier à Tokyo, doit se rendre dans ces trois pays, pour des discussions dominées par la campagne contre le terrorisme et les pays à la recherche d'armes de destruction massive. Ni Tokyo, ni Séoul, ni Pékin n'ont apprécié le discours du président américain sur «l'axe du mal», et particulièrement sa position agressive envers la Corée du Nord. Mais Bush ne s'attend pas pour autant à un voyage trop inconfortable. Pour des raisons différentes, les gouvernements de ces pays ont tous besoin de sa visite pour redorer leur blason...
Japon. Il y a dix ans, à Tokyo, George Bush, le père, vomissait sur le pantalon du Premier ministre Kiichi Miyazawa. L'incident était alors interprété comme un signe. Les Etats-Unis étaient en pleine récession, alors que le Japon sortait d'une décennie de progrès formidable. Aujourd'hui, les rôles sont inversés: le Japon est en crise depuis dix ans et son système bancaire menace d'ex ploser. Faute d'avoir démontré sa capacité à redresser le pays, et après avoir viré son très populaire, mais turbulent, ministre des Affaires étrangères, Makiko Tanaka, la cote très élevée du Premier ministre Junichiro Koizumi a plongé. Bush fils, lui, jouit d'un soutien historique de son opinion, et l'économie américaine, après une brève récession, semble redémarrer. Le président américain, qui doit rencontrer aujourd'hui le Premier ministre, devrait l'encourager à poursuivre ses