Un poste de la Force internationale d'assistance et de sécurité (Fias) a été attaqué samedi soir par des inconnus armés et une personne a été tuée dans la fusillade. C'est la première attaque contre des représentants de cette force déployée depuis le 22 décembre à Kaboul et ses environs sous mandat de l'ONU et qui devrait compter 4500 hommes d'ici à la fin du mois. «Un poste d'observation britannique a été pris sous le feu d'inconnus et des soldats du 2e bataillon de parachutistes ont répliqué», a indiqué le colonel Richard Barrons, chef d'état-major de la Fias, lors d'une conférence de presse. Les attaquants ont pris la fuite dans une voiture qui a ensuite été retrouvée criblée de balles. Un homme a été trouvé mort dans une maison à proximité. Inquiet de la dégradation de la situation, le chef du gouvernement intérimaire, Hamid Karzaï, a annoncé hier qu'il pourrait demander un renforcement de la force internationale si les violences se poursuivaient. Le chef du gouvernement a d'autre part affirmé dimanche que le lynchage dans des conditions obscures du ministre de l'Aviation civile et du Tourisme, Abdul Rahman, jeudi sur l'aéroport de Kaboul, n'avait pas de «motifs politiques» et que son gouvernement était «très uni». Vendredi, il avait accusé des responsables de la Sécurité d'avoir assassiné Abdul Rahman pour des «raisons personnelles» qu'il n'a cependant pas précisées. A Rome où il vit en exil, l'ancien roi afghan Zaher Shah s'est dit «extrêmement troublé» par le meurtre