Kaboul envoyé spécial
Le capitaine Richard Hakes, du second régiment de parachutistes, une unité britannique déployée en Afghanistan dans le cadre de la Fias (Force internationale d'assistance à la sécurité, sous l'égide de l'ONU), fait assaut de politesses chaque fois qu'il croise dans la nuit une ombre dans les rues quasiment désertes de ce quartier du sud de Kaboul. «Salam alaikoum. Tche tourasti? (comment ça va?)», lance-t-il depuis son camion. A cause de son accent anglais très appuyé, les habitants de la capitale devinent plus qu'ils ne comprennent ce qu'il dit. Puis, il passe au népalais. Cette fois, c'est pour s'adresser à ses hommes, une section de 24 gurkhas népalais, attachée au régiment. Renommés pour leurs qualités guerrières, ces montagnards d'une vallée proche de Katmandou forment depuis plus d'un siècle et demi des troupes d'élite de l'armée britannique. Pour le moment, la patrouille a perdu son guide afghan et le recherche dans la nuit épaisse de Kaboul. Les parachutistes ont beau être très organisés, ils sont dépassés par le légendaire désordre afghan. Le guide, l'équivalent d'un veilleur de nuit payé par les commerçants du quartier, leur signale le moindre délit commis dans le secteur en général des cambriolages. Les gurkhas interviennent alors aussitôt. Saisissant spectacle que de voir cette force d'élite, considérée par les spécialistes comme l'une des meilleures au monde, utilisée pour chasser de simples voleurs.
Forces différentes. On vient de retrouve