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Libération
Interview

«Nous devons faire des compromis»

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publié le 18 février 2002 à 22h18

Jérusalem envoyé spécial

Avraham Burg préside la Knesset, le Parlement israélien, depuis 1999. Ce religieux éclairé de 47 ans est une «colombe» du Parti travailliste. Candidat malheureux à la direction du parti face au ministre de la Défense, le «faucon» Benyamin ben Eliezer, il conteste de plus en plus ouvertement la participation des travaillistes au gouvernement d'union nationale et la politique du Premier ministre Ariel Sharon.

Avez-vous toujours l'intention d'aller à Ramallah prononcer un discours devant le Conseil législatif palestinien?

Plus que jamais. Les pressions sont très fortes à la Knesset contre cette visite mais j'ai réussi à convaincre le groupe parlementaire travailliste de soutenir ma démarche. C'est très important. Je travaille avec Abou Alaa (le président du Parlement palestinien, ndlr) sur les détails de cette visite, pour savoir quand et comment elle va se dérouler.

Même si l'armée vous l'interdit?

J'ai toujours dit que je ne franchirai jamais la ligne rouge, ni ne violerai un ordre légal. C'est le commandant militaire pour la Cisjordanie qui décide en la matière. Tout le reste, c'est de la politique politicienne.

N'y a-t-il pas une contradiction évidente entre votre position et la participation de votre parti au gouvernement Sharon?

C'est effectivement contradictoire, mais je l'assume totalement. C'est ce que j'essaie de dire au Parti travailliste: "Nous, les travaillistes, ne sommes pas là pour servir de jouet au Likoud (le parti d'Ariel Sharon, ndlr). Nous