Vienne de notre correspondant
Partira? Partira pas? Toute l'Autriche a passé le week-end suspendue à la question de savoir si Jörg Haider quitterait ou non la scène politique nationale, pour se retirer sur ses terres de Carinthie, la province dont il est gouverneur. Vendredi soir, lors d'une interview surprise au journal télévisé, l'enfant terrible de l'extrême droite autrichienne avait provoqué une véritable tempête en déclarant d'une voix très émue: «Je me retire irrévocablement de la politique fédérale.» Par là, il entendait essentiellement rendre le fauteuil qu'il occupe au sein du Conseil de coalition, une instance de coordination de la politique gouvernementale où siègent les plus hauts responsables du FPO (son parti) et de l'OVP, la formation du chancelier conservateur Wolfgang Schüssel.
A l'issue d'une réunion extraordinaire qui s'est tenue hier jusque tard dans la soirée, le comité de direction du FPO a finalement levé le suspense: Jörg Haider se retire effectivement du Conseil de coalition, mais continuera à offrir ses conseils à la patronne officielle du parti, Suzanne Riess-Passer, également vice-chancelière du gouvernement.
Poignée de mains. La crise couvait depuis longtemps au sein de l'extrême droite autrichienne, dont une fraction supporte de moins en moins les attaques continuelles de Haider contre la politique du gouvernement, plaçant les ministres FPO dans des situations souvent très embarrassantes. La goutte d'eau qui a fait débordé le vase est venue d'un vo