Le président américain George W. Bush a repris à son compte, lundi à Tokyo, l'attaque lancée par son secrétaire d'Etat Colin Powell contre le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine. Powell l'a accusé vendredi d'avoir des «vapeurs», car il avait qualifié de «simpliste» l'idée américaine d'un «axe du mal» regroupant l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord. «J'ai trouvé que le secrétaire d'Etat avait fait une réplique intéressante au ministre français des Affaires étrangères. Vous pourrez lui demander ensuite ce qu'il entendait par vapeurs», a plaisanté Bush junior. Avant de défendre sa vision: «Les gens qui aiment la liberté comprennent que nous ne pouvons pas permettre que des nations au comportement opaque, à l'histoire dramatique et qui sont dictatoriales au point d'affamer leur propre population (une allusion à la Corée du Nord, ndlr) puissent s'allier avec des organisations terroristes.»
Arrivé dimanche au Japon pour la première partie d'une tournée qui le mènera aussi en Corée du Sud et en Chine, Bush a insisté sur l'importance de l'alliance stratégique et militaire avec le Japon. Il s'est réjoui que le soutien apporté par le Japon depuis le 11 septembre «n'ait pas faibli». Réitérant sa position sur l'Irak, l'Iran et la Corée du Nord, Bush a souligné que les Etats-Unis veulent «résoudre tous les problèmes de manière pacifique», mais qu'ils gardent «toutes les options sur la table».
Bush doit se rendre demain soir en Corée du Sud, où le président Kim Dae-jung