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Libération

Zimbabwe : circulez, y a rien à observer

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Les Africains soutiennent la décision de Mugabe d'expulser un diplomate.
publié le 20 février 2002 à 22h19

Johannesburg

de notre correspondante

L'expulsion de Pierre Schori du Zimbabwe n'a pas suscité grand émoi dans les capitales africaines. Peu de voix se sont élevées pour s'indigner du départ précipité, samedi, du diplomate suédois, censé préparer l'arrivée de 150 observateurs européens avant l'élection présidentielle des 9 et 10 mars. Aziz Pahad, le ministre délégué sud-africain des Affaires étrangères, a été le premier à prendre la défense du Zimbabwe. «Le gouvernement zimbabwéen a le droit de dire qu'il ne veut pas de tel pays ou de tel autre», a-t-il déclaré, réagissant aux invitations sélectives d'observateurs européens par Harare. La Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Suède, la Finlande, le Danemark et les Pays-Bas sont en effet sur la liste noire de Robert Mugabe, le président sortant. Ces pays sont accusés de «soutenir» le principal parti d'opposition, le Mouvement démocratique pour le changement (MDC), de Morgan Tsvangirai. Plusieurs journalistes britanniques et suédois se sont également vu refuser des accréditations pour couvrir l'élection, tandis que les ressortissants de pays «amis», parmi lesquels la France, l'Espagne, l'Italie et la Belgique, ont été autorisés à se rendre au Zimbabwe.

«Si à cause d'un (Pierre Schori, ndlr) les trente autres doivent partir, c'est regrettable, très regrettable», a déclaré le président nigérian Obasanjo, faisant allusion à la décision de l'Union européenne, lundi, de rappeler ses observateurs déjà présents au Zimbabwe. Les Quinze ont, pa