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Libération

Déluge de feu israélien sur les territoires

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L'armée israélienne a tué dix-sept Palestiniens hier et bombardé plusieurs bâtiments des services de sécurité à Gaza et en Cisjordanie.
publié le 21 février 2002 à 22h20

Jérusalem envoyé spécial

La réplique a été terrible sans sortir du cadre fixé il y a un an par Ariel Sharon: un usage exclusif et autolimité de la force. L'armée israélienne a tué hier 17 Palestiniens, au lendemain de la mort de six de ses soldats, tués à un barrage à Aïn Ariq, près de Ramallah en Cisjordanie, par quatre activistes palestiniens qui ont pris la fuite. A l'aube, une opération combinant forces terrestres, navales et aériennes a visé un poste de sécurité, tout près du siège de la présidence palestinienne. Quatre membres de la sécurité présidentielle ont été tués. Les bombardements, qui ont duré cinq heures et ont visé l'héliport du président palestinien, déjà touché début décembre, ont achevé de transformer en ruines les bâtiments des services de sécurité de l'Autorité palestinienne à Gaza. Deux activistes palestiniens ont aussi été tués, hier après-midi dans la bande de Gaza, alors qu'ils tentaient de poser une bombe près de la colonie de Kissoufim.

Blocus. A Ramallah, un bâtiment a été visé pour la première fois par un raid aérien à l'intérieur de la Moqataa, le siège de la présidence où Yasser Arafat est «assigné à résidence» depuis le 3 décembre. Les locaux, vides, se trouvent «à moins de 20 mètres de là où dort le président Arafat», selon des dirigeants palestiniens. Dans la même ville, un policier a été tué dans un bombardement et un activiste dans des échanges de tirs. A Naplouse, neuf personnes ont été tuées, dont sept policiers et deux habitants du camp d