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Libération

Le président argentin perd ses appuis

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Duhalde est confronté à la grogne au sein de son parti péroniste.
publié le 21 février 2002 à 22h20

Buenos Aires

de notre correspondant

Quand les difficultés économiques s'accumulent, les problèmes politiques menacent. Le président argentin Eduardo Duhalde est en train d'affronter cette implacable équation. Allié aux radicaux que dirige l'ex-président Raul Alfonsin, Duhalde, après un mois et demi de pouvoir à peine, doit désormais faire front à la grogne qui règne au sein même de son parti, le péronisme.

Aide nécessaire. En dehors de son ennemi «traditionnel», l'ex-président Carlos Menem, deux fronts importants luttent de plus en plus ouvertement contre lui. A droite, Eduardo De la Sota, gouverneur de la province de Cordoba. A gauche, Nestor Kirschner, gouverneur de Santa Cruz. Aucun des deux n'apprécie que la politique économique de Duhalde ressemble de plus en plus à celle de ses prédécesseurs.

Le président argentin avait promis un changement de modèle économique. Mais ses premières décisions ont favorisé les grands groupes économiques et les banques aux dépens des classes mo yennes et des quinze millions de pauvres. Hier encore, Duhalde a réitéré qu'il n'y a pas «d'issue possible à la crise sans l'aide du FMI». Et les exigences du FMI pour octroyer cette aide ne permettent pas de tourner le dos au passé.

Les problèmes économiques s'accentuent: cinquante mille postes de travail perdus en janvier; le dollar qui s'envole doucement; des augmentations de prix qui vont jusqu'à 30 % pour certains produits alimentaires... Conséquence: le conflit social se durcit. Les piqueteros (chô