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Libération

L'ONU menace de jeter l'éponge sur le dossier du Sahara-Occidental

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Rabat s'indigne d'une proposition de partage du territoire, attribuée à Alger.
publié le 22 février 2002 à 22h21

Vieux de vingt-neuf ans, l'interminable conflit du Sahara-Occidental n'est pas près d'être réglé. Au lendemain du jugement «pessimiste mais réaliste» émis mardi par Kofi Annan, le secrétaire général de l'ONU, Alger et Rabat polémiquent sur le sort de cette ancienne colonie espagnole revendiquée par le Maroc et que lui dispute le Front Polisario, soutenu par l'Algérie.

Quatre options. C'est un nouveau rapport au Conseil de sécurité qui a relancé la controverse. «L'avenir du processus de paix au Sahara-Occidental est plutôt lugubre», a ainsi estimé Kofi Annan, suggérant que l'ONU mette un terme à onze ans d'efforts ­ et de présence ­ dans ce territoire quasi désertique mais riche en phosphates. Constatant le «blocage», il énumère les quatre options «non négociables» qui, à ses yeux, restent encore offertes: que le Conseil de sécurité impose un retour au référendum d'autodétermination, abandonné faute d'accord sur la composition du corps électoral; que le Sahara-Occidental devienne une province semi-autonome du Maroc ­ solution qui a la faveur de Rabat et des Occidentaux; que les Nations unies mettent un terme à leur mission, ce qui implique le retrait des quelque 250 observateurs militaires... mais aussi un risque d'affrontements entre Alger et Rabat. Cela bloquerait en tout cas toute perspective d'intégration maghrébine et de relance de l'UMA (l'Union du Maghreb). Reste la quatrième option, la plus conflictuelle, qui a provoqué la levée de boucliers à Alger et à Rabat: un part