Jérusalem

de notre correspondante

Parvenus cette semaine au paroxysme de la violence, avec près de cinquante morts en quatre jours, Israéliens et Palestiniens semblaient hier vouloir donner de légers signes d'apaisement. Alors que Yasser Arafat faisait arrêter les meurtriers du ministre israélien du Tourisme et renouvelait son appel au cessez-le-feu, Ariel Sharon prononçait, en direct à la radio et à la télévision, un discours qui se voulait modéré par rapport aux attentes des radicaux de sa coalition, qui le poussent à réoccuper les territoires palestiniens. «Nous vivons des temps difficiles durant lesquels nous devons rester calmes, équilibrés, et retenus. [...] Je ferai tout mon possible pour continuer à rencontrer des personnalités palestiniennes, pour poursuivre mes efforts, afin d'empêcher une escalade et le glissement vers une guerre totale», a-t-il assuré.

«[Les Palestiniens] pensent qu'il y a des divisions en notre sein. Ils ont tort. [Notre] peuple est plus fort et plus uni qu'ils peuvent l'imaginer.» Exhortant les Israéliens à faire bloc, Ariel Sharon a conclu: «La chose la plus importante aujourd'hui est d'être unis, d'agir ensemble afin de préserver notre unité.»

Il a parallèlement affirmé sa détermination à lutter sans limite contre le terrorisme et son intention d'établir, pour renforcer la sécurité de ses concitoyens, des «zones tampons» le long de la «ligne verte» qui sépare Israël des territoires palestiniens.

Ariel Sharon a, de toute évidence, entendu les voix