à Pékin
Au deuxième et dernier jour de sa visite en Chine, George Bush s'est senti plus libre, vendredi, de lancer quelques salves plus politiques, afin qu'il ne soit pas dit qu'il est venu à Pékin en mettant son drapeau dans sa poche. L'occasion lui en était fournie avec un discours prononcé devant des étudiants soigneusement sélectionnés de l'université scientifique de Tsinghua. Avec un auditeur de choix à la tribune: le vice-président Hu Jintao, ancien élève de Tsinghua et surtout successeur probable de Jiang Zemin.
Bush a asséné aux Chinois un plaidoyer sans nuances en faveur de la société et du système américains, avec un accent particulier pour le droit d'élire ses dirigeants, l'Etat de droit et la liberté religieuse. Il a «prié» pour que «toutes les persécutions cessent et que tous en Chine soient libres de se réunir et d'exprimer leur foi comme ils l'entendent». Il s'est toutefois bien gardé de prononcer le nom honni de la secte Falun Gong. Toute cette partie du discours présidentiel, si elle est bien passée en direct à la télévision, a été soigneusement ignorée par les médias chinois par la suite.
Les règles de base de la propagande ne perdent en effet pas leurs droits. Sur la question de Taiwan, le président américain a affirmé, comme aucun dirigeant américain ne l'avait fait avant lui sur le sol chinois, que Washington «défendrait Taiwan en cas de provocation». Une déclaration aussitôt saluée à Taipei. Mais Bush a aussi réaffirmé le soutien américain au principe de l