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Libération

Yasser Arafat libre.. de marcher dans Ramallah

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Le cabinet Sharon a décidé de le maintenir confiné.
publié le 25 février 2002 à 22h22

Jérusalem

de notre correspondante

Yasser Arafat est autorisé à se dégourdir les jambes dans Ramallah mais il ne pourra pas quitter la ville palestinienne sans en «faire la demande personnellement au Premier ministre Ariel Sharon». Ainsi en a décidé hier le cabinet de sécurité israélien à l'issue d'une réunion longue de trois heures. La direction palestinienne, qui pensait avoir rempli toutes les conditions pour récupérer la liberté de mouvement de son leader en mettant sous les verrous, jeudi, les meurtriers du ministre israélien du Tourisme, Rehavam Zeevi, a aussitôt qualifié cette décision de «honteuse et inacceptable». «Elle reflète le fait que le gouvernement israélien n'a aucun programme politique de quelque sorte et ne pense qu'à persévérer sur la voie de la destruction», a déclaré le négociateur Saeb Erakat.

Déception. Ariel Sharon réclamerait maintenant l'extradition des meurtriers de Zeevi, une exigence qu'Arafat ne peut accepter sans encourir les foudres de son peuple. Les Palestiniens sont d'autant plus déçus qu'ils ne voient aucune amélioration de fait du statut de leur leader: Yasser Arafat s'est en effet, à plusieurs reprises ces derniers temps, déjà déplacé à l'intérieur de Ramallah sans que les Israéliens se manifestent. Le ministre de la Défense, Benyamin Ben Eliezer, a bien donné l'ordre aux chars qui cernaient le bâtiment où Arafat est confiné depuis le 3 décembre dernier, de reculer de quelques dizaines de mètres. Mais l'expérience a montré que ces mouvement