Antananarivo correspondance
La confusion régnait hier soir à Madagascar. Un couvre-feu a été décrété par la présidence hier soir à Antananarivo, qui a connu toute la journée des affrontements violents, après environ deux mois de contestation pacifique contre le régime du président en exercice Didier Ratsiraka. Un couvre-feu jugé peu après «inapplicable», par le gouverneur de la capitale malgache et le préfet de police.. Dans la journée d'hier, deux morts ont été recensés mais restés introuvables dans les hôpitaux car sans doute récupérés par leurs proches , une quinzaine de personnes ont été blessées dont deux dans un état grave, selon le surveillant-chef de l'hôpital principal.
Pour la première fois, les militants du comité de soutien de Marc Ravalomanana, maire de la capitale et président «adoubé par le peuple», formule qui a la préférence de ces derniers plutôt qu'autoproclamé, sont partis de la place du 13 Mai où ils se réunissent chaque jour pour affronter dans le quartier d'Anosy tout près du Hilton, sur leur terrain, les partisans du chef de l'Etat officiel, en l'absence toujours aussi remarquée d'éléments des forces de l'ordre. «Ils sont devenus fous, pourquoi aller chercher la bagarre?», s'insurge à la cantonade un quidam.
Après avoir fait reculer les pro-Ratsiraka, les pro-Ravalomanana s'en sont pris au ministère de l'Aménagement du territoire et de la Ville, dont le locataire, Herivelona Ramanantsoa, est connu pour être l'un des ministres chargés des basses be