Jérusalem
de notre correspondante
Pendant que les diplomates du monde entier continuaient à s'accrocher comme à une ultime planche de salut au plan de paix saoudien pour le Proche-Orient, les combats s'intensifiaient en Cisjordanie où au moins 12 Palestiniens et un Israélien ont été tués hier et plus d'une centaine de Pales tiniens blessés. L'armée israélienne a voulu venger une attaque suicide commise mercredi soir par une étudiante palestinienne à un check-point, en attaquant dès les premières heures du jour deux camps de réfugiés, l'un à Jénine, l'autre à Naplouse (Balata) où les combats se poursuivaient hier soir. En représailles, les brigades des Martyrs d'Al-Aqsa bras armé du Fatah de Yasser Arafat ont tiré dans l'après-midi deux obus de mortier sur le quartier de colonisation juive de Gilo, à Jérusalem, blessant légèrement un de ses habitants. La riposte est intervenue dans la soirée, quand Tsahal a bombardé le camp de réfugiés d'Aïda, à Bethléem, et la localité voisine de Beit Jala d'où partent traditionnellement les tirs vers Gilo.
Protestant contre ces «massacres», le chef du Fatah en Cisjordanie, Marwan Barghouti, a promis d'autres actions de représailles contre les colonies juives, appelant à des manifestations de masse aujourd'hui dans les territoires. Le leader de l'opposition israélienne n'a pas été moins virulent. «Je demande au Premier ministre de retirer immédiatement ses soldats des camps de réfugiés», s'est insurgé Yossi Sarid, en qualifiant les opératio