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Libération

L'ambassade mexicaine prise d'assaut à Cuba

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Une rumeur prétendait que le Mexique ouvrait ses portes à tout candidat cubain à l'exil.
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publié le 1er mars 2002 à 22h27

Une vingtaine de Cubains, apparemment demandeurs d'asile, ont volé hier un autobus et pénétré de force dans l'ambassade du Mexique à La Havane. Le véhicule enfonce à l'aube les grilles du bâtiment, dans le quartier résidentiel de Miramar. Des réfugiés montent sur le toit pour crier des slogans anticastristes. Ils menacent de se jeter dans le vide si la police intervient. Dans la rue, celle-ci disperse avec brutalité des centaines de Cubains attirés par le spectacle, mais aussi par une rumeur selon laquelle le Mexique ouvrirait ses portes à tout candidat à l'exil. La rumeur a été démentie quelques heures plus tôt par l'ambassade, inquiète de voir affluer des milliers de personnes. Cela n'a pas suffi. Par le biais du quotidien officiel (et unique) du pays, Granma, le gouvernement dénonce aussitôt «un groupe d'éléments lumpen et antisociaux», de «délinquants de droit commun» ou «au service des Américains». Dans la rue, deux journalistes de Reuters sont frappés par les policiers.

Jeune garde. Une heure plus tard, Fidel Castro apparaît sur les lieux accompagné du ministre des Affaires étrangères, Felipe Pe rez-Roque, et du vice-président, Carlos Lage: deux membres de la jeune garde particulièrement influents. Le Lider Maximo s'entretient quelques minutes avec des supporters du régime, inévitablement rassemblés en ce genre d'occasion, puis pénètre ensuite dans l'ambassade et s'entretient avec les diplomates mexicains.

La rumeur serait partie d'une déclaration du chef de la diplomati