Rome de notre correspondant
Silvio Berlusconi devra démissionner de la présidence d'honneur du Milan AC. La mesure constitue l'unique conséquence directe pour le chef du gouvernement italien de la nouvelle loi sur le conflit d'intérêts, approuvée hier par les députés.
Le Cavaliere pourra en effet rester propriétaire du club de football, comme du reste de son empire. Dans un climat tendu, la majorité a adopté le texte par 308 voix pour et 2 abstentions. En signe de protestation contre une «loi qui amnistie le conflit d'intérêts», l'opposition de gauche a abandonné bruyamment l'hémicycle. «C'est une loi à travers laquelle la démocratie s'engage sur une voie dangereuse», a dénoncé le chef du groupe des démocrates de gauche, Luciano Violante.
Pas d'incompatibilié. Le texte ne prévoit ni cession obligatoire d'activités, ni même la nomination d'un administrateur ou d'un comité de sages chargés de gérer en toute autonomie les affaires du patron de Mediaset, le principal groupe de communication de la péninsule. Au contraire, la loi, appelée «sauvons Berlusconi» par ses opposants, stipule très clairement que la propriété d'une entreprise ne constitue pas un motif d'incompatibilité avec une charge officielle «dès lors qu'elle n'implique pas de responsabilités ou l'exercice d'une fonction».
En clair, Fedele Confalonieri, le président de Mediaset, ne peut pas être nommé au gouvernement, à la différence de son actionnaire de référence, Silvio Berlusconi. Pour le reste, le règlement du confli