Le chef du gouvernement intérimaire afghan, Hamid Karzaï, qui achevait vendredi à Paris une visite en France de deux jours, affiche un optimisme de prédicateur. Bien que son pays en proie à l'instabilité ait à peine entamé le désarmement des factions politiques et ethniques qui se sont affrontées pendant des années, «l'Afghanistan, assure-t-il, est désormais plus pacifique et plus stable que ses voisins». «Vous pouvez me faire confiance», ajoute-t-il en balayant d'un revers de sa cape brodée les craintes d'une persistance des divisions ethniques: «Il n'y a pas de guerre ethnique en Afghanistan. Les Afghans sont bien plus unis que vous ne pouvez l'imaginer. L'identité nationale et la dignité de l'Afghanistan ont été restaurées.» Karzaï, qui s'est prêté hier avec aisance au rituel de la conférence de presse, a rencontré durant son séjour Jacques Chirac et Lionel Jospin, ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine. Les dirigeants français ont confirmé leur intention de participer à la reconstruction du pays dans les domaines de l'éducation et de la santé. Paris s'est ainsi engagé à réhabiliter les deux lycées franco-afghans de Kaboul. «Une équipe administrative et pédagogique de 10 personnes sera en place à Kaboul pour la rentrée des classes du 23 mars», assure le Quai d'Orsay. L'aide bilatérale française se chiffre à 27,5 millions d'euros. Hamid Karzaï a par ailleurs affirmé vendredi avoir formellement demandé à la Turquie de prendre la relève du commandement
Optimisme de l'Afghan Karzaï à Paris
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publié le 2 mars 2002 à 22h28
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