New Delhi
de notre correspondant
L'armée est parvenue à rétablir un calme précaire, hier, dans l'Etat du Gujarat, à l'ouest de l'Inde, où de violents affrontements entre hindous et musulmans ont fait 485 morts en quatre jours, selon le dernier bilan. «La situation est redevenue normale dans quasiment tout l'Etat», a affirmé hier un responsable des forces de sécurité, après que l'armée eut été déployée dans plusieurs villes. Seuls quelques incidents isolés ont été signalés dans la journée. Pour autant, la situation reste très tendue à travers tout l'Etat et de nouveaux affrontements ne sont pas à exclure au vu de la haine ravivée ces derniers jours entre les deux communautés. De plus, l'armée n'est toujours pas arrivée dans certaines zones reculées.
Les violences avaient été déclenchées mercredi par le massacre de 58 extrémistes hindous dans un train. La plupart des victimes enregistrées depuis sont issues de la minorité musulmane, souvent brûlées vives dans les opérations de représailles lancées par les Hindous. Le bilan des personnes tuées s'est alourdi tout le week-end, au fur et à mesure de la découverte de nouveaux corps dans les décombres des innombrables incendies déclenchés par des foules en furie. Quatre- vingts person nes ont également été tuées par les tirs de la police qui tentait de disperser les émeutiers.
Crash d'hélicoptère. Cette explosion de violence est la pire qu'ait vécue l'Inde depuis 1992. A l'époque, la destruction d'une mosquée par des fanatiques hindous