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Libération

Ariel Sharon fait l'unanimité contre lui

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Washington a fermement condamné sa politique guerrière.
publié le 7 mars 2002 à 22h31

Jérusalem

de notre correspondante

En représailles à un tir de roquettes sur une ville du Neguev, Tsahal a lancé hier matin un de ses plus violents assauts sur la bande de Gaza depuis un an et demi d'Intifada. Au cours de ces raids, opérés depuis mer, terre et ciel, neuf Palestiniens et deux soldats israéliens ont été tués. Hier soir, la marine israélienne a tiré des roquettes sur les bâtiments de la police palestinienne à Gaza. Des unités d'élite ont pénétré l'étroite bande de terre en cinq endroits, démolissant des maisons et opérant de nombreuses arrestations. Une école pour aveugles gérée par l'ONU a été endommagée ainsi que le domicile de Yasser Arafat, inoccupé depuis que le leader palestinien est bloqué à Ramallah (sa femme et sa fille vivent à l'étranger). Au moins trois autres Palestiniens ont été tués lors d'attaques en Cisjordanie. Estimant que la situation devenait «complètement hors de contrôle», le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a averti les dirigeants israélien et palestinien que l'Histoire les jugerait durement pour le «carnage» imposé à leurs populations.

Démission. Les opérations militaires en cours sont «nécessaires» pour permettre un retour à «un processus politique», a déclaré hier Ariel Sharon. Les Israéliens semblent cependant adhérer de moins en moins à ce mélange de discours guerrier et de promesses de paix. Après une semaine qui a fait une centaine de morts, la presse n'hésitait plus à réclamer la démission du Premier ministre, qui fête aujour