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Libération

Pour ses crimes, le pasteur Pandy finira ses jours en prison

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La justice belge le reconnaît coupable de six assassinats.
publié le 7 mars 2002 à 22h31

Le pasteur Andras Pandy va sans doute passer le restant de ses jours en prison. Agé de 75 ans, il a été condamné hier à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises de Bruxelles. C'est la peine maximale prévue par la justice belge, et la peine qu'avait requise à son encontre l'avocat général. Sa fille Agnès, 44 ans, sa complice, son ancienne amante, a été condamnée à 21 ans de détention, alors que l'accusation en avait demandé 25. L'effroyable récit de son enfance et sa jeunesse auprès de son père, le «dictateur» (Libération du 25 février), lui a fait bénéficier de circonstances atténuantes, et a entraîné la relative mansuétude des jurés.

Un prêche. C'est Agnès qui avait révélé les crimes commis par son père et elle-même au sein de leur propre famille. Six assassinats entre 1986 et 1989: les deux épouses de Pandy, dont la mère d'Agnès, deux de ses fils et deux des filles de sa seconde femme, qu'il avait adoptées. Le pasteur a été aussi reconnu coupable du viol de trois de ses filles, dont Agnès. Ce qu'il nie, comme il nie les assassinats. Lorsque la cour lui a donné la parole pour la dernière fois, le petit homme s'est lancé dans un prêche sur le «caractère sanguinaire» de la justice à travers l'histoire. «De tout temps, la justice a été très noire, pleine de tragédie, de satanisme», a commencé le pasteur en remontant à Caïn et Abel, ce qui annonçait un long sermon du haut du box. «Pour combien de temps en avez-vous, Monsieur Pandy?», a coupé le président. «Cert