Washington, New York
de nos correspondants
Six mois ont passé depuis la tragédie du 11 septembre et l'Amérique commémorait hier ses morts. A Washington, sur les pelouses de la Maison Blanche, pavoisées aux couleurs des nations du monde entier, le président Bush a décidé, une fois n'est pas coutume, de s'adresser au monde plus qu'à son opinion intérieure. Il a remercié les pays de la coalition antiterroriste de leur aide, les mentionnant souvent par leur nom (1), tout en les appelant à ne pas mollir: «Contre un tel ennemi, il n'existe pas d'immunité, et il ne peut y avoir de neutralité.»
«Faire face». Devant 150 ambassadeurs et quelques centaines d'autres invités transis par un vent froid, il a appelé tous les gouvernements à «supprimer les parasites terroristes», promettant «entraînement et ressources» à ceux qui en auraient besoin. Priver les terroristes de tout refuge constitue la «deuxième phase» de la campagne, a-t-il déclaré, en rappelant les actions déjà engagées dans trois pays, la Géorgie, les Philippines et le Yémen. Conscient que son discours sur «l'axe du mal», fin janvier, a été mal perçu par la communauté internationale, Bush a justifié le lien qu'il avait alors fait entre le terrorisme et les pays cherchant à se doter d'armes de destruction massive: «Chaque nation de notre coalition doit prendre au sérieux la menace croissante de la terreur à l'échelle catastrophique, du terrorisme équipé d'armes biologiques, chimiques et nucléaires [...]. Les groupes terroristes