Dick Cheney, le vice-président américain, qui a entamé hier à Londres une tournée dans pas moins de 12 pays, a Saddam Hussein dans sa ligne de mire. Officiellement, il vient seulement «discuter» avec les «amis» des Etats-Unis du danger représenté par les «armes de destruction massives» et a commencé son tour de piste par son allié le plus fidèle Tony Blair. S'il a pris soin de préciser qu'aucune décision concrète ne sera annoncée au cours de son voyage, il va s'efforcer de convaincre le reste de la coalition antiterroriste de la possibilité d'élargir la campagne militaire actuelle à l'Irak. Lors d'une conférence de presse conjointe, le Premier ministre britannique est convenu avec son hôte que Saddam Hussein et son arsenal de mort constituent, «sans le moindre doute, une menace». Un message qu'il réitère depuis plusieurs jours comme pour mieux se démarquer de ses partenaires européens. Alors que la presse locale fait déjà ses gros titres sur la participation du Royaume-Uni à l'effort de guerre, Downing Street a qualifié de totalement fausse «l'idée selon laquelle M. Cheney viendrait avec, dans sa poche, une demande pour 25 000 soldats britanniques». Washington sait qu'elle va se heurter à une forte résistance. Y compris à Londres. Dans un texte commun, 70 députés travaillistes se sont déclarés hostiles à une guerre contre l'Irak. La question divise même le cabinet. Clare Short, ministre en charge du Développement international, a déclaré publiquement qu'elle ne soutiendra pa
Tony Blair suit Dick Cheney sur Saddam
Article réservé aux abonnés
publié le 12 mars 2002 à 22h34
Dans la même rubrique