Jérusalem
de notre correspondante
Yasser Arafat a désormais l'autorisation de circuler en Cisjordanie et à Gaza mais il reste bloqué à l'intérieur des territoires palestiniens. Ainsi en a décidé hier Ariel Sharon, à trois jours de l'arrivée dans la région de l'émissaire américain Anthony Zinni. Présenté comme un geste de bonne volonté par les Israéliens, cette initiative était hier considérée par les Palestiniens comme une humiliation supplémentaire: Arafat n'a quasiment plus d'infrastructures en état de fonctionner à Gaza (l'aéroport, l'héliport et ses bureaux ont été démollis) et ses déplacements en voiture sont limités par les multiples check points qui morcellent les territoires. Beaucoup craignaient aussi que le vieux chef n'ait plus la possibilité de regagner les territoires s'il était finalement autorisé à gagner l'étranger, et notamment le sommet arabe de Beyrouth dans quinze jours.
«Dégradante». Les Palestiniens étaient, par ailleurs, sous le choc des dernières opérations menées par Tsahal sur la ville de Qalqiliya, dans le camp de réfugiés de Dheisheh, ainsi qu'à Ramallah, en Cisjordanie, et dans les camps de Bureij et de Djabalya, à Gaza. Douze Palestiniens auraient été tués lors de cette dernière opération (selon un bilan provisoire hier soir), portant le bilan de la journée à au moins 16 tués palestiniens. Tsahal avait encerclé Djabalya avant de pénétrer à l'intérieur du camp à la faveur de la nuit, provoquant la fuite de nombreux habitants. L'armée israélienne con