New Delhi
de notre correspondant
Le Premier ministre indien Atal Behari Vajpayee s'est retrouvé dans une mauvaise passe, hier, après que la Cour suprême eut interdit une cérémonie religieuse que prévoyait d'organiser vendredi l'extrême droite hindoue dans la localité d'Ayodhya, au nord du pays. Très controversée, cette cérémonie devait se tenir près du site où, en 1992, des fanatiques hindous avaient détruit la mosquée Babri, affirmant qu'elle avait été érigée sur le site d'un ancien temple à la gloire du dieu Rama. Le dossier est depuis au coeur des tensions intercommunautaires dans le pays. Il y a deux semaines encore, plus de 650 personnes ont été tuées dans l'Etat du Gujarat après le massacre, dans un train, de pélerins hindous revenant d'Ayodhya. Hier, les juges ont cependant décidé qu'aucune parcelle de terrain, même adjacente au site controversé, ne pourrait être utilisée «pour une quelconque cérémonie religieuse».
Divergences. Ce verdict a mis à jour de profondes divergences au sein de la coalition gouvernementale. Devant la Cour, le procureur général, qui représentait le gouvernement, a en effet appuyé la demande en faveur de la cérémonie de vendredi, sans avoir auparavant consulté les différents partenaires de la coalition. Manifestement, la décision ne provenait pas du gouvernement dans son ensemble mais du seul Bharatiya Janata Party (BJP), le parti du Premier ministre. Le BJP appartient à la même nébuleuse nationaliste hindoue que le Vishwa Hindu Parishad (VHP, Con