New Delhi de notre correspondant
Le pire a été évité, vendredi à Ayodhya, après que l'extrême droite hindoue eut accepté en dernière minute de défiler dans le calme loin du site controversé sur lequel ses leaders veulent construire un temple dédié au dieu Rama. Les responsables du Vishwa Hindu Parishad (VHP, Conseil mondial hindou) ont ainsi accepté un jugement de la Cour suprême de New Delhi leur interdisant de prier sur ce lieu doublement sacré que se disputaient hindous et musulmans.
Le leader spirituel du VHP, Ramchandra Paramhans, qui avait pourtant menacé de se suicider si la police tentait de l'arrêter, a pris en début d'après-midi la tête d'une procession pacifique. Pendant une heure et demie, quelques centaines de militants ont défilé dans la ville, loin du site protégé par des milliers de policiers aux cris de: «Nous voilà, dieu Rama! Nous construirons votre temple!»
Fanatiques. Le VHP, bras armé et religieux du Bharatiya Janata Party, le parti qui domine la coalition du Premier ministre Vajpayee, mène campagne pour construire un temple sur les ruines de la mosquée Babri, détruite en 1992 par des fanatiques hindous. Les affrontements intercommunautaires qui s'en suivaient, les plus violents de l'Inde indépendante, avaient fait plus de 2 000 morts à travers le pays.
Craignant que se déclenchent de nouveaux heurts, les autorités avaient déployé plus de 10 000 policiers et membres des unités paramilitaires dans la ville sacrée. A titre préventif, des milliers d'extrémiste