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Libération

Inquiétudes sécuritaires en Grande-Bretagne

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Le gouvernement veut enrayer la hausse de la délinquance.
publié le 20 mars 2002 à 22h39

Londres de notre correspondant

Amanda Rogers a été assaillie sur un parking londonien alors qu'elle ramenait l'enfant dont elle a la garde chez ses parents. Son agresseur s'est emparé de ses clés et a pris la fuite avec sa voiture. Deux jours plus tôt, une autre conductrice, Gloria Hamilton, 41 ans, avait été tirée de son siège et assommée, à un rond-point du sud de la capitale. Les voleurs étaient partis avec son 4 x 4. Tim Robinson est, quant à lui, mort de ses blessures. Il avait été poignardé devant son véhicule.

Voies de fait. La presse du royaume s'est empressée de donner un nom, emprunté aux moeurs des grandes villes américaines, à cette forme moderne de brigandage : le carjacking (détournement d'autos). La montée de la violence inquiète de plus en plus les Britanniques et embarrasse un gouvernement néotravailliste qui a fait de la lutte contre l'insécurité l'un des piliers de sa politique. Au cours des neuf derniers mois, les agressions en pleine rue ont augmenté de 26 %, selon les chiffres de la police. Dans la capitale, la progression a été encore plus rapide. En janvier, les vols avec voies de fait étaient en hausse de 49 % par rapport à l'année précédente. Du pain bénit pour l'opposition conservatrice en panne depuis sa dernière débâcle électorale. «Depuis que vous avez été élu, les habitants de Londres sont victimes de 183 actes de violence par jour», a lancé récemment le nouveau chef des tories, Iain Duncan Smith, au Premier ministre Tony Blair.

Le ministre de l'I