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Libération

Le Zimbabwe suspendu du Conseil du Commonwealth

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La mesure sanctionne les abus de l'élection présidentielle.
publié le 20 mars 2002 à 22h39

Le Zimbabwe a été suspendu hier du Conseil du Commonwealth. L'organisation, qui regroupe les 54 Etats issus de l'ex-Empire britannique, sanctionne ainsi les nombreux abus qui ont accompagné l'élection présidentielle dans ce pays d'Afrique australe. Lors d'un scrutin marqué par la fraude et la violence, Robert Mugabe, au pouvoir depuis l'indépendance en 1980, avait été réélu avec 56 % des voix.

Réticences. Le Conseil du Commonwealth, réuni à Londres, a débattu pendant plus de trois heures avant de rendre son verdict. La mesure, qui sera réexaminée dans un an, était réclamée avec insistance par le Royaume-Uni, mais combattue jusque-là par le Nigeria et l'Afrique du Sud. Le président sud-africain, Thabo Mbeki, s'est finalement résolu à sanctionner le Zimbabwe après l'échec de sa tentative de conciliation entre Robert Mugabe et son adversaire, le chef du Mouvement pour le changement démocratique, Morgan Tsvangirai.

Ce dernier réclame la tenue de nouvelles élections et a refusé d'ouvrir des pourparlers avec le président zimbabwéen. Selon lui, «les conditions objectives pour de telles négociations n'existent pas». Il est sous le coup d'une accusation de «trahison», comme plusieurs membres de son parti, pour un complot ­ apparemment un grossier montage ­ visant à renverser Mugabe. Hier encore, un dirigeant syndical a été arrêté et le pouvoir a déclaré illégal l'appel à trois jours de grève générale de protestation lancée par la Confédération des syndicats du Zimbabwe, à compter d'auj