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Libération

Tsahal se retire des territoires réoccupés

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Demi-succès pour l'émissaire américain, qui n'a pas obtenu de cessez-le-feu.
publié le 20 mars 2002 à 22h39

Jérusalem

de notre correspondante

Debout à côté d'Ariel Sharon, Dick Cheney n'était pas très à l'aise, hier à Jérusalem, face à la meute des journalistes attendant l'annonce officielle d'un cessez-le-feu entre Israéliens et Palestiniens. «Pourquoi nous n'y sommes pas encore parvenus ? Heu... je ne sais pas, il faut demander à Zinni, c'est lui qui est chargé du dossier.» Le vice-président des Etats-Unis, qui achevait une tournée au Moyen-Orient destinée à obtenir le soutien des pays arabes à une éventuelle attaque américaine contre l'Irak, a donc quitté Israël sur un demi-échec. Ou un demi-succès.

A défaut d'obtenir un arrêt des hostilités, il a au moins réussi à faire naître un espoir. Le ministre israélien de la Défense, Benyamin ben Eliezer, a déclaré qu'un cessez-le-feu pourrait être annoncé dans les deux jours, pronostic confirmé du bout des lèvres par un responsable palestinien sous couvert de l'anonymat. Même si de nouveaux affrontements ont causé hier la mort de six Palestiniens et d'un officier israélien, Tsahal s'est retiré hier des deux zones autonomes des territoires palestiniens qu'il occupait encore, celle de Bethléem et Beit Jala, dans le sud de la Cisjordanie, et celle de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza. Ce retrait, opéré sous la pression des Américains, était considéré comme un préalable par l'entourage de Yasser Arafat pour discuter d'un cessez-le-feu. Depuis l'arrivée dans la région, jeudi, du médiateur américain Anthony Zinni, les dirigeants pal