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Libération

Les brigades des martyrs d'Arafat

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Les fidèles du Raïs n'hésitent plus à frapper au coeur même d'Israël.
publié le 23 mars 2002 à 22h41

Gaza envoyé spécial

Sur le bureau, entre un fer à souder et une impressionnante collection de grenades, la photo encadrée d'une enfant. Petite fille souriante aux joues barbouillées de confiture, lueur de vie dans le capharnaüm guerrier qui encombre la cache. Fusils d'assaut, casques, gilets pare-balles trônent sur le canapé. Des treillis disparates pendent au dossier des chaises. L'antre des miliciens du Fatah ressemble bien plus à la chambre d'un célibataire qu'au dortoir d'une caserne. La discipline, dans les brigades des Martyrs d'Al Aqsa (groupe armé proche du Fatah de Yasser Arafat), ne s'embarrasse pas des codes formels des troupes professionnelles.

Le mouvement, qui a revendiqué par téléphone l'attentat à la bombe de jeudi, en plein centre de Jérusalem, évite tout autant le décorum macabre qu'affectionnent les autres groupes combattants. Assis sans hiérarchie autour de la petite pièce, les volontaires, visages découverts, hauts responsables de la résistance armée pour la bande de Gaza, entendent plaider leur cause dans une discussion à bâtons rompus. Une moyenne d'âge de 40 ans pour deux types de parcours.

Extérieur et intérieur. Les cadres «de l'extérieur» paraissent aux commandes des «opérations». Guerriers de l'Odyssée palestinienne, rentrés d'un long exil dans le sillage de Yasser Arafat, ces vétérans des campagnes du Liban offrent à la résistance le très large éventail de leurs compétences. Tous ont connu le dressage des écoles militaires du monde arabe, les instit