Menu
Libération

Algérie: émeutes à l'Ouest et en Kabylie

Article réservé aux abonnés
Ce week-end, les gendarmes se sont en partie retirés de la zone de Tizi et de Béjaïa.
publié le 25 mars 2002 à 22h41

Samedi, la colère a fusé partout. «Annulez les listes de la honte !» Depuis jeudi, la révolte montait, provoquée par l'affichage de la liste d'attribution de 1 181 logements sociaux, problème qui entraîne régulièrement des émeutes. Samedi, c'est la ville de Saïda (430 km à l'ouest d'Alger) qui s'est embrasée. «Corrompus, vendus», criaient les manifestants, dénonçant les passe-droits et l'opacité qui ont entouré la confection de cette liste. Pendant près de trois heures, la foule a saccagé tous les édifices publics. L'intervention des forces antiémeutes a fait une dizaine de blessés.

En Kabylie, le week-end n'a pas été plus calme. Un adolescent de 15 ans a été tué hier à Seddouk au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre. A Tizi Ouzou, un groupe d'émeutiers a pris d'assaut, samedi, le quartier des Genêts.

Retrait. Vendredi déjà, un jeune homme était mort, blessé par des gendarmes à Chemini. Cette affaire pourrait être à l'origine du remplacement ce week-end de plusieurs brigades de gendarmerie par des policiers. Ce «redéploiement», comme le nomme l'APS, l'agence de presse officielle, qui est «appelé à se poursuivre», concerne Tizi Ouzou, Azazga, Maatkas, Béni Douala, Seddouk, Chemini et Ouzellaguene. Le retrait des gendarmes, accusés d'avoir réprimé dans le sang les émeutes du printemps 2001, est l'une des exigences principales des aarchs, les comités de villages et de tribus de Kabylie.

Quarantaine. Depuis, les gendarmes, mis en quarantaine par la population, restent r