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Libération

Cortège historique contre Berlusconi

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Un à trois millions de personnes ont manifesté samedi.
publié le 25 mars 2002 à 22h41

Rome de notre correspondant

Moins d'un an après son retour au pouvoir, en mai dernier, Silvio Berlusconi a provoqué samedi la plus grande manifestation jamais observée en Italie. A l'appel du syndicat CGIL (Confédération générale italienne du travail, dominée par les Démocrates de gauche), pas moins de six cortèges ont envahi le centre de Rome pour s'opposer au projet de réforme gouvernemental sur les licenciements et dénoncer le terrorisme, trois jours après l'assassinat par les Brigades rouges de l'économiste Marco Biagi. Selon les organisateurs, trois millions de personnes (près d'un million selon la préfecture) ont participé à cette mobilisation pacifique sans précédent. Une minute de silence a été respectée en mémoire de la victime qui, après avoir été conseiller des gouvernements de centre gauche, était à l'origine des propositions de réforme de la législation du travail soutenues par l'actuel ministre du Travail (Ligue du Nord), Roberto Maroni (lire encadré ci-contre).

«Diaboliser.» «On veut intimider ceux qui assument des activités de conseiller politique et qui exercent donc une délicate fonction sociale», a lancé le secrétaire national de la CGIL, Sergio Cofferati, seul leader à s'exprimer à la tribune installée au Cirque Maxime, en dénonçant la thèse soutenue par une partie de la droite selon laquelle la mobilisation syndicale contre le gouvernement aurait empoisonné le climat social et favorisé ainsi le terrorisme. «C'est une tentative maladroite de diaboliser la d