Washington de notre correspondant
Après avoir laissé entendre qu'il pouvait retourner en Egypte dès aujourd'hui pour y rencontrer Yasser Arafat, le vice-président américain a reculé hier, déclarant qu'il n'avait aucun plan immédiat de la sorte. Sur plusieurs télévisions, Dick Cheney, qui vient d'achever sa tournée moyen-orientale, a toutefois confirmé qu'il se tenait prêt à rencontrer le président de l'Autorité palestinienne dès que ce dernier aurait, comme les Etats-Unis le lui demandent, réduit le niveau de violence, partagé des informations, et empêché des attaques d'être préparées contre Israël depuis les territoires qu'il contrôle.
Supplique. A Washington, où la cote de Yasser Arafat est au plus bas, de nombreuses personnalités s'étaient élevées ces derniers jours contre l'idée d'une telle rencontre, qui ne ferait, selon elles, qu'abîmer le prestige de la Maison Blanche. Vendredi, 52 sénateurs (sur 100) avaient rendu publique une lettre suppliant Dick Cheney de renoncer à ce projet.
Hier, un article à la une du New York Times est venu renforcer ce courant hostile au leader de l'Autorité palestinienne. Selon le quotidien, les services de renseignement israélien et américain ont acquis la conviction qu'Arafat a passé une alliance secrète avec l'Iran, au terme de laquelle Téhéran s'est engagé à fournir des «armes lourdes» et des «millions de dollars» à des groupes armés palestiniens. Cette alliance aurait été scellée en mai dernier, lors d'une rencontre secrète à Moscou entre