Jérusalem
de notre correspondante
Ira ? Ira pas ? A trois jours de l'ouverture du sommet arabe de Beyrouth, Israéliens et Palestiniens ont passé l'essentiel de leur journée d'hier à peser les avantages et les inconvénients d'un départ de Yasser Arafat pour le Liban. En début de soirée, alors que la télévision publique israélienne annonçait «l'échec» de la réunion de la Haute Commission israélo-palestinienne de sécurité, représentants palestiniens et israéliens quittaient les lieux avec une proposition de compromis émanant de l'émissaire américain, Anthony Zinni, et un nouveau rendez-vous fixé pour aujourd'hui. Visant à aboutir à un cessez-le-feu, ces discussions étaient considérées comme cruciales pour la participation du Président palestinien au sommet arabe.
Doutes. Entre la pression très forte des Etats-Unis et celle des pays arabes, les uns et les autres ont, de toute évidence, beaucoup de mal à prendre une décision définitive sur le sujet. «Si on empêche Arafat d'aller à Beyrouth, le sommet arabe se déplacera à Ramallah, le monde entier aura le regard braqué sur Arafat», a déclaré le chef de la diplomatie israélienne, Shimon Pérès, au cours d'un déplacement à Pékin, illustrant les doutes assaillant même les principaux ministres du gouvernement Sharon.
La tentation semblait grande, pour les deux parties en conflit, de maintenir le statu quo qui prévaut depuis début décembre. Alors qu'une femme colon venait d'être abattue sur une route des territoires par un commando des Brig