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Libération

Kaboul s'accroche à la force de paix

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En Afghanistan, Védrine a donné son accord pour en prolonger le mandat.
publié le 26 mars 2002 à 22h43

Kaboul envoyé spécial

Dans le ciel printanier et ensoleillé de Kaboul ce dimanche, les seules batailles étaient celles que se livraient les cerfs-volants de gamins profitant du congé de l'Achoura (le grand deuil chiite) avant de retourner à l'école où la première rentrée depuis la chute des talibans vient d'avoir lieu (Libération d'hier). Dans les avenues poussiéreuses, bordées d'échoppes misérables pavoisées aux couleurs nationales, les seules manifestations étaient celles de pénitents chiites montés sur des camions sillonnant la capitale. Reçu à la table d'Hamid Karzaï, le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, ne pouvait que se féliciter de l'hospitalité raffinée du président intérimaire afghan et d'une situation qui s'est «améliorée autant que possible, et aussi vite que possible». Trois mois à peine se sont écoulés depuis l'accord de Bonn qui a mis en place le régime post-taliban. Pourtant, la façade souriante d'un Karzaï dans Kaboul renaissant ne doit pas cacher ce que tous les diplomates, experts et dirigeants des pays voisins qualifient d'«extrême fragilité» de la situation.

Hors contrôle. Le report du retour à Kaboul de l'ex-roi Zaher Shah ­ annulé à la dernière minute ce week-end pour des raisons de «sécurité» non précisées ­ alimente les spéculations sur la capacité du gouvernement intérimaire à contrôler la situation, et sur les rapports qu'entretiennent les diverses factions ethniques et politiques qui y cohabitent. «Il ne semble pas y avoir en