Rome de notre correspondant
Silvio Berlusconi a opté pour l'épreuve de force avec les syndicats, qui annoncent une grève générale le 16 avril. En réponse à la manifestation monstre organisée samedi par la confédération CGIL contre le terrorisme et la réforme des procédures de licenciement (à travers l'article 18 du statut des travailleurs qui protège les salariés des licenciements abusifs), le chef du gouvernement a confirmé, hier, son intention de poursuivre dans la voie de l'affrontement social. «C'est un devoir pour le gouvernement de maintenir ses engagements», a-t-il affirmé, en accusant les syndicats de diffuser des «mensonges» : «Les modifications à l'article 18 n'entraîneront aucun risque de licenciement pour les citoyens italiens qui ont un travail, mais elles ouvrent la porte à ceux qui n'ont pas d'emploi.»
Ambiguïtés. Lors d'une conférence de presse, Berlusconi s'est par ailleurs appliqué à minimiser la portée de la manifestation syndicale à Rome, qui, selon ses organisateurs, avait réuni 3 millions de personnes. «Ils n'étaient pas plus de 700 000 [...]. On a payé la balade à beaucoup d'entre eux», a assuré le leader de Forza Italia. «Le gouvernement est ouvert au dialogue avec tout le monde, mais tout le monde ne veut pas dialoguer», a-t-il également riposté, après le refus des trois principales centrales syndicales, lundi, de revenir à la table des négociations, faute d'excuses de la part des membres du gouvernement qui ont attribué aux syndicats une part de respo