Jérusalem envoyé spécial
Arafat est interdit de sommet de Beyrouth et la trêve devra encore attendre. Dans une déclaration télévisée, le chef du gouvernement israélien a jugé hier soir que «les conditions ne sont pas réunies» pour autoriser le Président palestinien à se rendre à Beyrouth. Ariel Sharon exige qu'il «proclame un cessez-le-feu, dans sa langue, à son peuple, ainsi qu'un arrêt des violences». Arafat a fait savoir, hier soir, qu'il refusait de se rendre à Beyrouth. «La direction palestinienne et le président palestinien Arafat ont décidé que ce dernier resterait avec son peuple pour faire face à l'agression israélienne. Ils ne veulent pas donner au gouvernement israélien une chance d'empêcher Arafat de revenir dans les territoires», indique un communiqué. Yasser Arafat n'entend évidemment pas passer sous les fourches Caudines de la puissance israélienne, jouant au mieux de son enfermement pour capitaliser la sympathie dans la rue palestinienne comme dans les cercles diplomatiques. Dénonçant «une mentalité anachronique des ultras au sein du gouvernement israélien qui se nourrissent de l'illusion que la supériorité militaire suffit à revendiquer des droits supérieurs à ceux des autres», il a estimé que «tous les efforts pour diaboliser, humilier, brutaliser les Palestiniens, et les Arabes dans leur ensemble, sont non seulement voués à l'échec mais se retourneront contre Israël».
Même blocage sur le front de la sécurité. Israéliens et Palestiniens se sont séparés, hier,