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Libération

Italie: Silvio Berlusconi forcé au dialogue par la rue

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Manifestations monstres dans les grandes villes de la Péninsule contre les déclarations antisyndicales du «Cavaliere».
publié le 28 mars 2002 à 22h44

Rome de notre correspondant

Quatre jours après la manifestation monstre contre les réformes sociales du gouvernement et en mémoire de l'économiste Marco Biagi, assassiné trois jours plus tôt par les Brigades rouges, plusieurs dizaines de milliers d'Italiens sont descendus hier dans la rue «pour dire non au terrorisme».

A l'appel des trois grands syndicats du pays, des retraites aux flambeaux ont été organisées dans les principales villes de la péninsule. A Bologne, la foule a défilé une fleur à la main dans un silence absolu jusqu'aux abords du domicile de Marco Biagi, exécuté au bas de chez lui. Selon les organisateurs, la manifestation aurait réuni à Rome plus de 100 000 personnes.

Ces mobilisations populaires sont intervenues au lendemain d'une conférence de presse de Silvio Berlusconi au cours de laquelle le chef du gouvernement a indirectement assimilé les protestations syndicales aux actions terroristes. «Nous irons de l'avant dans la voie des réformes et nous modifierons l'article 18 [sur la réintégration des travailleurs abusivement licenciés, ndlr]. Nous résisterons aux coups de la rue et aux coups de pistolet», a ainsi affirmé Silvio Berlusconi relançant les polémiques. L'opposition l'a ainsi accusé de vouloir diviser l'Italie au moment où les terroristes cherchent à déstabiliser le pays.

Télévision. Alors que les manifestants s'apprêtaient hier à défiler contre le terrorisme, Silvio Berlusconi a cherché à jeter un peu d'eau sur le feu, en changeant de stratégie et en